@Lyo
Je comprends bien ton attachement à des règles que toi et bien d'autres (dont moi d'ailleurs) ont fait l'effort d’intégrer. Cependant il y a qqch de pernicieux dans ce que tu as dit
Citation :
L'évolution de la langue, je veux bien mais quand c'est vers le haut, pas vers le bas
Qu'est ce que tu entends par vers le haut et surtout vers le bas? Pour toi, le choix du plus grand nombre, fusse-t-il illettré, c'est aller vers le bas?
Je suis d'accord pour dire qu'il faut garder une certaine stabilité et laisser la langue évoluer
lentement sans quoi on finirait par ne plus se comprendre mais...
Citation :
Parce qu'il y a plein de gens qui mettent sans raison le subjonctif après "après que" , on devrait le faire ?
Peut-être que oui, en tout cas c'est ce que je pense. Est-ce moins compréhensible avec du subjonctif? Aujourd'hui, j'ai l'impression que cette règle m'aide plus à repérer les "illettrés" qu'à comprendre leurs dires. Ça me pose problème.
Il y a aussi quelque chose d'extrêmement ironique dans le discours suivant: "Les gens n'ont qu'à mieux intégrer les règles de la langue française". On leur demande de faire un effort que l'on refuse de faire dans le sens inverse. Qui succombe à la facilité finalement? Et surtout au nom de quoi? La tradition? Le respect de la langue?
Quel que soit ce qui motive ce maintien farouche de la langue, on ne s’intéresse que très rarement aux effets que cette rigidité peut avoir. Les "illetrés" paient leurs difficultés au prix fort dans toutes les relations sociales:
l'embauche, la drague, le débat d'idées ou d'opinion, j'en passe... N'est-ce pas déjà suffisant?
Je pars du principe que ceux qui sont le plus apte à s'adapter sont ceux qui ont une bonne maîtrise la langue (ils ont des facilités en définitive). Après, je peux comprendre que certains aient "les boules" d'avoir fait des efforts pour "rien" au final. Cependant, ces gens sont plutôt rares. Pour beaucoup, ce serait d'un orgueil monstrueux d'imaginer que sa maîtrise de la langue est dû à un acte purement conscient et volontaire. Une grande partie de la qualité du verbe est intégrée socialement. J'aurais du mal à entendre sans biographie détaillée (j'exagère évidemment) quelqu'un me dire en substance: "Je dois la maîtrise de ma langue à des efforts scolaires ou théoriques".
Je me suis surpris à prendre le sujet à coeur. Du coup j'ai pu être violent, désolé par avance.